Voici une marque qui, depuis ses débuts, a fait parler d’elle, en mal comme en bien. Ce que les amateurs d’horlogerie lui ont reproché, c’est sa trop proche ressemblance avec une marque italienne bien connue. S’il est vrai que les modèles de la marque ont un lien de famille, ses caractéristiques en sont suffisamment éloignées pour que les montres Briston soient attachantes et qu’on puisse les porter sans honte, voire avec fierté.
Il faut bien reconnaître que cette Briston Clubmaster a beaucoup d’arguments en sa faveur. Le boitier est racé, et est mis en valeur par la résine écaille de tortue qui lui donne une élégance certaine. Le cadran d’un blanc nacré est de très bonne facture, et les index biseautés reflètent la lumière de la plus belle des manières. A trois heures et neuf heures se trouvent les deux registres – l’un comptabilise les minutes du chrono, l’autre les heures – et leur forme en coussin donne à la montre un charme vintage qui ne sera pas sans rappeler certains chronos Breitling ou Tag Heuer. A six heures, on retrouve la date, juste en dessous de l’inscription « Clubmaster » en rouge, qui donne un peu de piment au cadran.
On pourra cependant regretter l’absence de trotteuse, qui aurait apporté un peu de vie à la montre quand le chrono n’est pas en marche. C’est là une concession fréquente sur les chronos bi-compteurs qui n’est pas spécifique à la marque. Par ailleurs, les poussoirs ne sont pas vissés ce qui est surprenant pour une montre supposée étanche à 100m. Enfin, le NATO plaira ou pas, j’ai pour ma part trouvé qu’il faisait un peu bas de gamme.
Alors, vaut-elle vraiment le coup, cette Briston Clubmaster ? Il faut bien reconnaître qu’à un prix pareil (260€), la qualité est vraiment au rendez-vous. Animée par un quartz Miyota qui n’a plus besoin de faire ses preuves, cette montre pourra suivre son possesseur de nombreuses années sans lui faire défaut. Et elle a une personnalité vraiment attachante qui donne envie de la garder au poignet.
Alexandre
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